20 oct. 2010

Le chien de ma grand-mère

Ma grand-mère a eu un chien. En fait, c'est mon oncle qui s'est acheté un chien. Mais il n'était pas souvent à la maison et c'est ma grand-mère qui l'a élevé. Pas l'oncle, le chien ( l'oncle aussi, mais ce ne fut pas aussi réussi.!!! )

C'était un chien Boxer. Très enjoué. Très très enjoué. Ma grand-mère s'est retrouvé trop fréquemment seule avec le chien, l'oncle étant toujours parti ici et là. Elle n'était pas du genre à aller marcher avec le chien.

Comme elle avait une grande cour, elle laissait le chien aller jouer et faire ses besoins dans la cour. 

Jamais elle n'a élevé la voix. J'imagine que l'élevage de 6 enfants et de nombreux petits-enfants lui on été une bonne pratique.

Le chien a fini par l'écouter au doigt et à l'oeil. Elle pointait le chien et un objet, soit sa bouffe, son lit, sa balle. Et le chien savait quoi faire.

Quand le chien était dehors et qu'elle voulait qu'il rentre, elle n'avait qu'à tapoter la vitre de la fenêtre avec son ongle et le chien revenait immédiatement.

Un jour mon once a donné "son" chien et il est parti. Ma grand-mère a été bien attristée. Elle perdait un bon compagnon qui a bien meublé ses journées.

14 oct. 2010

La mémoire de René Lévesque

1970. Il y a des élections et le nouveau Parti Québecois recrute des personnes pour travailler dans les bureaux de scrutin.

Je suis à Polytechnique et je trouve des personnes bilingues pour travailler dans Laurier, comté où se présente René Lévesque. Ce comté comprend Park Exrension à Montréal, là où se retrouvent de nombreux immigrants, donc s'exprimant plutôt en anglais.

Dans le cadre de la campagne électorale, René Lévesque se présente à Polytechnique et j'ai l'occasion de le rencontrer avec un petit groupe dans le local de l'association étudiante.

Quelques semaines plus tard, quelques  jours avant l'élection, il y a un grand rassemblement au Centre Paul-Sauvé. Je suis responsable de la sécurité pour une porte d'accès à l'arrière du bâtiment. J'ai deux "bouncers" avec moi, les frères Leduc, lutteurs avec les frères Rougeau.

Il y a plein de monde au Centre et les entrées principales sont très achalandées.  Au moment de l'arrivée de René Lévesque, il est décidé de le faire entrer par en arrière, par "ma" porte.

Sa voiture entre dans le garage, il en descend, m'aperçoit et il vient me voir. "Merci Monsieur Champoux de travailler pour nous. Vous êtes bien de Polytechnique ? ".

Et quelques jours plus tard, le jour de l'élection, il est passé au bureau de scrutin, m'a serré la main et s'est encore souvenu de mon nom. On m'a dit qu'il avait une excellente mémoire des gens qu'il rencontrait. Moi, je me suis toujours souvenu de lui.

6 oct. 2010

La mini des frères Paquin.

Au début des années soixante, je suis étudiant au Collège Notre-Dame. À ce moment est lancé la nouvelle Mini Austin. C'était la Mini 850, car le moteur de la première Mini avait 850 cc.

Cette voiture était si différente qu'elle éait vendue à Montréal dans un magasin à rayons, L.N. Messier, sur Mont-Royal au coin de Papineau. Si je me souviens bien on la vendait 850 $ ou 8,50 par semaine.

Petite à l'extérieur, grande à l'intérieur, c'éait un vrai jouet, mieux qu'un scooter. Et elle fonctionnait bien l'hiver dans la neige, quand elle démarrait. C'était quand même une voiture anglaise après tout.

Les frères Paquin éaien deux confrères étudiants dont un était dans ma classe. Les deux participaient à l'orchestre avec moi. Leur père leur a aqcheté une Mini e ils venaien au Collège avec cette voiture.

On en a profité pour l'essayer et on a éventuellement placé 17 personnes à bord, incluant la minuscule valise, restée ouverte.

Dans ce temps là, on était jeune et fou. Aujourd'hui, on est vieux, et aussi fou.