29 sept. 2011

Paris n'est plus Paris !

J'arrive d'un voyage en France, dont une semaine à Paris.

Paris a changé. Les gens sont aimables.

À mon arrivée, je me rends au kiosque d'information pour trouver le meilleur moyen de me rendre à mon appartement. Le préposé m'explique le trajet en RER et Metro et me dit où aller chercher mon ticket.

Je dois aller chercher le ticket à un autre kiosque et la préposée est tout sourire.

On se rend à l'appartement et en marchant sur le trottoir, je note qu'on n'a plus a éviter les crottes de chin. Il n'y en a pas.

Le lendemain, on se rend au Métro pour acheter un ticket de tourisme de 5 jours. Je demande au préposé. Avec un sourire, il m'induique que tout se fait dans la machine, tout à coté. Comme je suis perplexe devant la machine, il sort de son cagibit et vient faire les manipulations pour moi, Toujours avec le sourire.

À la tout Eiffel, il hy a une longue file. Alors que je demande au gardien de sécurité le temps d'attente, il m'indique une autre plus courte. La file dans la quelle j'étais est la plus longue car la plus proche de la sortie du Métro.

Dans les restos, on reconnait notre accent québecois, mais on ne s'en formalise pas. Sauf quand on ne prend pas de café à la fin du repas. Là, on passe pour des extra-terrestres. Un repas devrait toujours se terminer avec un café.

Paris est enfin propre. Les trottoirs sont propres. Les toilettes, bien que peu nombreuses, sont propres. Les toilettes automatiques sont maintenant gratuites, financées par le groupe de publicité qui s'occupe des Vélib.

Pendant une semaine, nous n'avons pas vu d'embouteillage. Le trafic est fluide. Et, conséquence, il n'y a plus de bruit de klaxon. Paris n'est plus Paris.

À la gare, on achète des tickets de TGV pour un itinéraire complexe. Le préposé prend le temps de rechercher le bon itinéraire, avec un bon horaire et au meilleur prix. Avec le sourire ! Paris n'est plus Paris.

Une semaine à Paris, fin septembre, il a fait beau toute la semaine. Aucun nuage et souper sur les terrasses tous les soirs, il fait 23 C.

À notre départ, on passe par le métro avec nos valises. Le préposé nous reconnaît. Il nous demande comment a été notre séjour et il nous ouvre une porte spéciale pour passer les valises. Avec le sourire.

Paris n'est plus Paris, et c'est tant mieux.

5 sept. 2011

11 septembre 2001


C'est arrivé il y a dix ans. Il y a plein d'émissions spéciales et de documents
dans les journaux pour nous remémorer  cet événement. Dans la vie, il y a des
événements marquants qui restent toujours dans notre mémoire: La mort de
Kennedy, Le référendum de 1980. le passage de l'an 2000, etc.

En septembre 2001, on est 6 à faire un voyage à vélo de Calgary à Vancouver.
L'année précédente, on avait roulé de Vancouver à Montréal et en 2001, on a voulu
voir les Rocheuses dans l'autre sens.

Le matin du 11 septembre, on est au Three Valley Lake Chateau, un hôtel à
quelques kilomètres à l'Ouest de Revelstoke. C'est un endroit que l'on avait
repéré l'année précédente. On s'y était arrêté pour une collation et on avait
bien apprécié.

On est debout vers 5:30 le matin et machinalement on ouvre la télé. Et on
apprend la nouvelle vers 5:45. On reste rivé au téléviseur, assommé par la
nouvelle. Et un peu plus tard, on apprend en direct ( 3 heures de décalage)
qu'un deuxième avion vient de percuter la deuxième tour.

On se rend déjeuner et tout le monde présent dans le retaurant  est sonné. La
serveuse a de la difficulté à prendre la commande et à nous servir.

On commence à rouler et on s'arrête pour le lunch à Sicamous, dans un petit bar.
Encore ici, tout le monde est rivé sur les téléviseurs. Pour une fois, 6
francophones voyageant à vélo ne sont plus des "extra-terrestres". Tous se
demandent ce qui arrive à notre monde et si la guerre est déclarée. Réal a une
rage de dent et il trouve un dentiste qui pourra le recevoir plus. On reviendra
en voiture plus tard en fin de journée.

On se rend à Enderby. Il fait chaud et on s'arrête pour une crème glacée. La
jeune préposée ne parle que de l'apocalypse qui s'en vient. Mais on a quand même
payé nos glaces. On a passé la soirée a écouter toutes les chaines de télé pour
en apprendre plus. Toute la journée, alors que nous étions à vélo, on n'avait
aucune information et on ne connaissait pas l'ampleur de la tragédie.

À vélo, on n'a pas de nouvelles. Aussi, on n'est pas pris dans la panique
générale. Déjà qu'en fin de journée, on parlait de plus de 4000 morts. À la fin,
il n'y en eut moins de 3000, incluant les pompiers et policiers dépèchés sur le
site du World Tade Center.

Le lendemain soir, alors que l'on regarde TVA, on apprend que une de nos
connaissances est à la recherche de son mari qui travaillait dans une des tours.
Quelques jours plus tard, on saura qu'il a péri. On n'est jamais très loin des
événements.

Quand on est revenu en avion de Vancouver, les procédures d'embarquement avaient
changé. On n'avait pas de cartes d'identité autre que notre permis de conduire.
Et on avait des vélos dans des boites. Le préposé était dans tous ses états et
il nous a laissé nous enregistrer. Et il a oublié de nous facturer le supplément
pour le vélo.

Dans l'avion, mon voisin semble sonné. Il m'emprunte les revues que j'avais
achetées. Toutes parlaient des événements. Il me confie qu'il arrivait le matin
même d'un trekking dans le bois et qu'il ne savait pas ce qui s'était passé.
Disons que ce fut tout un "reality check" pour lui.

Depuis ces événement, rien n'est plus apreil, surtoout dans le transport aérien.
C'est devenu pénible de voyager en avion, plus si on passe par les USA.