30 mars 2011

Rome, la suite

Septembre 1999. Je travaille en Allemagne et je dois rejoindre mon groupe de cycliste à Rome pour 09:00 le matin. Le groupe arrive dans un aéroport secondaire et mon vol arrive de Berlin à l'aéroport principal, à 22:30, le vendredi soir.

Je n'ai aucune réservation et je m'informe pour une chambre auprès du guichet de l'aéroport. On me dit qu'il n'y a rien à moins de 100 km de Rome.

Je décide de prendre le train et de me rendre au centre de Rome. Il y aura sûrement un hôtel autour de la gare.

Hélas, il n'y a rien. Il fait chaud. Je suis déguisé en homme d'affaires, chemise, cravate et veston.  Denise ne veutpas coucher sur un banc de parc. Alors, je laisse Denise sur le parvis de la gare, avec les valises et mon veston. Je suis en nage. Je pars à la recherche d'une pension, d'un hôtel, d'un gîte, tout sauf un banc de parc.

À Rome, plusieurs hôtels se trouvent dans les édifices commerciaux, aux 2ème et 3ème étages, sinon plus haut.  J'en repère quelques uns, mais c'est complet partout et on ne peut m'indiquer d'autres endroits.

En marchant, je croise une rue et je vois une marquise illuminée et une limousine à l'entrée. Je m'approche. C'est un hôtel. J'entre.

Je demande au préposé, un jeune homme, s'il a une chambre. Il me toise, moi, sans baggages, en chemise mouillée de sueur. (Je me sens comme le gars dans une annonce d'American Express) Il me dit qu'il lui reste une chambre, une suite ( 450 $ la nuit ). Sans la voir, je lui dis que je la prends. Je dépose ma carte Visa Platine pour la payer et lui dit que je reviens dans 15 minutes avec femme et baggages. Ce que je fais.

À mon retour, il est passé minuit et c'est un autre préposé, un vieux monsieur. Je lui dis que j'ai une chambre et il ne veut pas me croire ( on n'héberge pas de clochards ici ). Heureusement, le jeune préposé était dans le bureau, en train de revêtir son habit de moto. Il l'informe que tout est correct et que j'ai une chambre, pardon une "suite".

On se dirige vers la "suite".  C'est une belle petite chambre. Il y a 40 cm tout autour du lit, une belle salle de bain avec télé-couleur et téléphone. Très correct pour dormir. Mais pas très grand. Il y a quand même des chocolats sur l'oreiller.

Je décide de prendre une douche. Il fait très sombre dans la douche et je veux allumer un peu plus. Il y a une corde qui pend du plafond. Je tire pour allumer la lumière. Rien ne se passe, sauf dans ma tête. J'ai actionné l'alarme. J'avise Denise que le téléphone va sonner. Quelques secondes plus tard, le téléphone sonne. On répond à l'alarme. Je m'explique. J'ai ri, pas eux.

Le lendemain, on se lève et on va au petit déjeuner, quand même compris avec la "suite". On nous propose toutes les spécialités italiennes, délicieuses. Et le café. Au lait. Excellent.

On quitte pour l'aéroport. Je demande comment m'y rendre en métro. Personne ne peut me renseigner. Cet hôtel ne fait pas métro, seulement taxi ou limousine.

On trouve le métro, on se rend à une station et on y prend un bus qui nous amène à l'aéroport. On ne trouve pas notre rendez-vous car ils se sont fait voler le camion. Mais ça, ce sera une autre suite de l'histoire.

1 commentaire:

  1. Je viens de vous décourir, par hasard, un mercredi de grippe où je circule sur la blogosphère pour me changer les idées. Vos histoires sont magnifique. Pleines de vie de la petite et de la grande, et permette de croire que l'amour dure longtempsé

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