21 déc. 2011

Esprit de Noël

Noël revient encore cette année, quoique...  Sans neige, ce n'est pas pareil.

Et avec Noël, vient l'esprit de Noël. "Paix sur la Terre aux hommes de bonne
volonté" qu'ils disent. Tout le monde se tape dessus, à l'Est, à l'Ouest, en
Afrique, partout.

Moins de grands conflits, mais plus de petits. Ça c'est au niveau mondial. Au
niveau local, on découvre tous les petits conflits autour de nous: guerre de
langue, accomodements déraisonnables, magouilles constructives, crosses
gouvernementales, etc.

Et parce que c'est Noël, on demande à tous de faire une trève. On cesse les
hostilités, on arrête de se picosser, on prend du temps.

Esprit de Noël!!

Du temps pour installer des décorations. Dans le froid en haut de l'échelle. Et en terminant, on se rend compte que notre décoration est "poche".

Et le réaménagement de la maison pour installer un sapin. Naturel, il sent bon,
mais il laisse des brindilles et on a toujours peur au feu. Artificiel, ce n'est
pas écologique ( les avis diffèrent la-dessus ) mais c'est plus propre. Ça prend
autant de place !!

Du temps pour aller courrir dans les magasins acheter des
cadeaux parce que Noël, c'est la fête des cadeaux. Cadeaux qu'on se fait entre
amoureux parce que c'est le moment. Pourquoi à ce moment de l'année, pourquoi
pas un autre jour, un mardi gris de novembre, innatendu. Ce serait plus
apprécié. Mais non, il faut le cadeau pour le moment. Il faut garnir le dessous
de l'arbre de cadeaux qu'on fait aux enfants. Mais ils s'attendent à tant que le
nombre et la grosseur semblent compter plus que le geste. Et demain, pendant
qu'on ramassera les emballages déchirés, ils auront oublié et prépareront leur
prochaine liste.

Esprit de Noël!!

Pour échanger les cadeaux, on va aller se visiter. La famille surtout.  Chez
nous, c'est la fête et c'est ainsi chaque fois qu'on se rencontre. On échange
des cadeaux, pour la tradition, mais ce n'est pas nécessaire. Juste le partage
d'un bon repas et de bonnes discussions suffisent. On le fait quelques fois dans
l'année, et aussi à Noël.

Pour se visiter, on va prendre la route. Tout le monde a eu la même idée. On se
pense à l'heure de pointe, en plein jour. Et tout le monde est pressé. Il fait
froid, les vitres sont embuées, les vitres sont sales et on manque de lave-
vitre. On va être en retard et l'épais, en avant, ralentit car il ne voit rien.

Esprit de Noël!!

Au retour, on est fatigué et même si on n'a pas trop bu, on se méfie des
barrages et des autres qui, eux, ont trop fêté. Pénible retour. Et on prépare la
réception pour l'autre partie de la famille. Et on recommence.

Esprit de Noël!!

Vivement que ça finisse. Et ce sera le jour de l'An. Avec les résolutions à ne
pas tenir. Et l'augmentation des taxes. Et les premières grosses tempêtes de
neige et de froid. Tout ça est annoncé par Noël.

Esprit de Noël!! Dans le sens de "maudit Noël".

Vivement qu'on se retrouve en janvier et qu'on oublie l'esprit de Noël. Et qu'on
voie enfin de la neige!!

5 déc. 2011

La simplicité de la SAAQ ( dans le sens "faire simple" du terme )

 À ma connaissance, le Québec fait toujours partie du Canada, bien que Harper
 semble vouloir nous en exclure. Mais c'est un autre sujet.

La SAAQ, qui gère nos plaques et permis de conduire, a des règles strictes qui
semblent exister sans tenir compte de la réalité.

Il y a quelques années, le gouvernement québecois  a instauré un nouveau système
pour les certificats de naissance. Fini le "baptistère" facilement falsifiable.
On fait une demande, on paie et on reçoit un beau certificat. Notez qu'il est de
grand format et qu' il ne faut pas le plastifier. Pas trés pratique. On devra en
redemander quelques uns durant sa vie.

C'est un beau grand document, sans photo, imprimé par un ordinateur sur un
papier parchemin enluminé de logos du Québec.  C'est notre preuve d'existence.
Mais pour voyager, il faut un passeport, réémis au cinq ans. Ce passeport est
émis par le gouvernement canadien. Et pour l'obtenir, il faut fournir un
certificat de naissance, le document dont il est question plus haut.

En fausant la demande de passeport, il faut indiquer au moins un répondant et le
bureau des passeports va contacter ce répondant avant d'émettre le document. Et
il faut fournir une photo courante, selon des spécifications précises, dont le
manque de lunettes et de sourire.

Donc, le passeport est basé sur le certificat de naissance. Il est rehaussé
d'une photo courante et il est contre vérifié avec un ou des répondants.

Mais à la SAAQ, pour faire une modification de dossier, on n'accepte pas le
passeport. Il faut absolument présenter un certificat de naissance. Pourtant, le
passeport est accepté partout à travers le monde pour les transactions
bancaires, pour s'identifier à l'hôtel, pour une location de voiture. Mais la
SAAQ ne sait pas ce qu'est un passeport !!

La main gauche ne sait pas ce que la droite est en train de faire. À la SAAQ, on
renouvelle la carte d'assurance-maladie en même temps que le permis de conduire.
La même photo. Pourtant, on peut avoir des noms différents sur les deux
documents. Si on veut metrre le même nom sur les deux documents, il faut un
certificat de naissance. Pourtant, la carte de la RAMQ comporte le nom à la
naissance. Le passeport devrait être plus que suffisant pour corriger leur
erreur. Mais pas ici, ce serait trop simple.

29 sept. 2011

Paris n'est plus Paris !

J'arrive d'un voyage en France, dont une semaine à Paris.

Paris a changé. Les gens sont aimables.

À mon arrivée, je me rends au kiosque d'information pour trouver le meilleur moyen de me rendre à mon appartement. Le préposé m'explique le trajet en RER et Metro et me dit où aller chercher mon ticket.

Je dois aller chercher le ticket à un autre kiosque et la préposée est tout sourire.

On se rend à l'appartement et en marchant sur le trottoir, je note qu'on n'a plus a éviter les crottes de chin. Il n'y en a pas.

Le lendemain, on se rend au Métro pour acheter un ticket de tourisme de 5 jours. Je demande au préposé. Avec un sourire, il m'induique que tout se fait dans la machine, tout à coté. Comme je suis perplexe devant la machine, il sort de son cagibit et vient faire les manipulations pour moi, Toujours avec le sourire.

À la tout Eiffel, il hy a une longue file. Alors que je demande au gardien de sécurité le temps d'attente, il m'indique une autre plus courte. La file dans la quelle j'étais est la plus longue car la plus proche de la sortie du Métro.

Dans les restos, on reconnait notre accent québecois, mais on ne s'en formalise pas. Sauf quand on ne prend pas de café à la fin du repas. Là, on passe pour des extra-terrestres. Un repas devrait toujours se terminer avec un café.

Paris est enfin propre. Les trottoirs sont propres. Les toilettes, bien que peu nombreuses, sont propres. Les toilettes automatiques sont maintenant gratuites, financées par le groupe de publicité qui s'occupe des Vélib.

Pendant une semaine, nous n'avons pas vu d'embouteillage. Le trafic est fluide. Et, conséquence, il n'y a plus de bruit de klaxon. Paris n'est plus Paris.

À la gare, on achète des tickets de TGV pour un itinéraire complexe. Le préposé prend le temps de rechercher le bon itinéraire, avec un bon horaire et au meilleur prix. Avec le sourire ! Paris n'est plus Paris.

Une semaine à Paris, fin septembre, il a fait beau toute la semaine. Aucun nuage et souper sur les terrasses tous les soirs, il fait 23 C.

À notre départ, on passe par le métro avec nos valises. Le préposé nous reconnaît. Il nous demande comment a été notre séjour et il nous ouvre une porte spéciale pour passer les valises. Avec le sourire.

Paris n'est plus Paris, et c'est tant mieux.

5 sept. 2011

11 septembre 2001


C'est arrivé il y a dix ans. Il y a plein d'émissions spéciales et de documents
dans les journaux pour nous remémorer  cet événement. Dans la vie, il y a des
événements marquants qui restent toujours dans notre mémoire: La mort de
Kennedy, Le référendum de 1980. le passage de l'an 2000, etc.

En septembre 2001, on est 6 à faire un voyage à vélo de Calgary à Vancouver.
L'année précédente, on avait roulé de Vancouver à Montréal et en 2001, on a voulu
voir les Rocheuses dans l'autre sens.

Le matin du 11 septembre, on est au Three Valley Lake Chateau, un hôtel à
quelques kilomètres à l'Ouest de Revelstoke. C'est un endroit que l'on avait
repéré l'année précédente. On s'y était arrêté pour une collation et on avait
bien apprécié.

On est debout vers 5:30 le matin et machinalement on ouvre la télé. Et on
apprend la nouvelle vers 5:45. On reste rivé au téléviseur, assommé par la
nouvelle. Et un peu plus tard, on apprend en direct ( 3 heures de décalage)
qu'un deuxième avion vient de percuter la deuxième tour.

On se rend déjeuner et tout le monde présent dans le retaurant  est sonné. La
serveuse a de la difficulté à prendre la commande et à nous servir.

On commence à rouler et on s'arrête pour le lunch à Sicamous, dans un petit bar.
Encore ici, tout le monde est rivé sur les téléviseurs. Pour une fois, 6
francophones voyageant à vélo ne sont plus des "extra-terrestres". Tous se
demandent ce qui arrive à notre monde et si la guerre est déclarée. Réal a une
rage de dent et il trouve un dentiste qui pourra le recevoir plus. On reviendra
en voiture plus tard en fin de journée.

On se rend à Enderby. Il fait chaud et on s'arrête pour une crème glacée. La
jeune préposée ne parle que de l'apocalypse qui s'en vient. Mais on a quand même
payé nos glaces. On a passé la soirée a écouter toutes les chaines de télé pour
en apprendre plus. Toute la journée, alors que nous étions à vélo, on n'avait
aucune information et on ne connaissait pas l'ampleur de la tragédie.

À vélo, on n'a pas de nouvelles. Aussi, on n'est pas pris dans la panique
générale. Déjà qu'en fin de journée, on parlait de plus de 4000 morts. À la fin,
il n'y en eut moins de 3000, incluant les pompiers et policiers dépèchés sur le
site du World Tade Center.

Le lendemain soir, alors que l'on regarde TVA, on apprend que une de nos
connaissances est à la recherche de son mari qui travaillait dans une des tours.
Quelques jours plus tard, on saura qu'il a péri. On n'est jamais très loin des
événements.

Quand on est revenu en avion de Vancouver, les procédures d'embarquement avaient
changé. On n'avait pas de cartes d'identité autre que notre permis de conduire.
Et on avait des vélos dans des boites. Le préposé était dans tous ses états et
il nous a laissé nous enregistrer. Et il a oublié de nous facturer le supplément
pour le vélo.

Dans l'avion, mon voisin semble sonné. Il m'emprunte les revues que j'avais
achetées. Toutes parlaient des événements. Il me confie qu'il arrivait le matin
même d'un trekking dans le bois et qu'il ne savait pas ce qui s'était passé.
Disons que ce fut tout un "reality check" pour lui.

Depuis ces événement, rien n'est plus apreil, surtoout dans le transport aérien.
C'est devenu pénible de voyager en avion, plus si on passe par les USA.

31 août 2011

Vie moins platte



 Je suis moins assidu à ce blogue depuis quelque temps. C'est que ma vie est
 moins platte. Non, en fait, elle n'est pa moins platte, elle est différente.

Quand j'ai pensé que ma vie était platte, c'est que je croyais qu'il y avait
mieux ailleurs, dans les autres vies. En écrivant ma "vie platte", je me rends
compte qu'elle est moins platte que d'autres, et aussi, plus platte que d'autres.
Quand on se compare, on peut toujours trouver pire, ou mieux. Et c'est le cas de
ma vie, tant l'ancienne que la nouvelle.


Depuis la fin de l'an dernier, ma vie a pris un nouveau chemin avec une nouvelle
compagne. Vente de la maison, distribution de nombreux objets impossible à
prendre dans mon nouvel environnement, ménage dans les souvenirs, instalaltion
dans un nouveau décor, ajustements avec une nouvelle compagne, éloignement
d'anciens "amis", rencontre de nouvelles connaissances, etc.

Ma vie a donc changé. Aussi "platte" qu'avant, mais différente. Comme je
maitrise mieux mon nouvel environnement, je devrais retrouver du temps pour
écrire à nouveau sur ma vie platte.

12 mai 2011

Feu rouge en Italie.

Je suis allé en Italie quelques fois. Une fois, pour un voyae en Toscane à vélo. Deux fois auparavant, en voiture.

Les italiens conduisent tous comme Fangio. Ils ont de petites voitures avec de petits moteurs et ils les poussent au max. Pour un nord-américain, on en vient à croire que tous les panneaux de signalisation que l'on voit ne sont que des suggestions. De même, les lignes sur la chaussée. S'il y a des ligne pour deux voies, mais que les voitures sont petites, pourquoi ne pas en former trois, ou quatre!!!
Au début, c'est difficile à comprendre, mais on s'y fait.

Un soir, je ramène mon fils à son logement et je m'arrête au feu rouge. Mon fils me dit que c'est dangereux.  En effet, durant le jour, les automobilistes vont observer le feu rouge, surtout s'il y a du trafic.
Mais en soirée, sans trafic, ce n'est qu'une suggestion. En m'arrêtant, je risque de me faire entrer dedans par quelqu'un qui me suivrait. Je n'y crois pas mais je passe le feu.

Au retour, il y a un feu rouge. Je m'arrête, par réflexe. Et je me fais interpeller par la police. Mon italien n'est pas très bon, disons inexistant. Mais je comprends que je suis suspect, m'ayant arrêté là où normalement on aurait passé sur le feu rouge.

Il regarde mon permis du Québec, et il trouve que ce sera beaucoup de travail que de m'amener au poste et trouver un interprète. Il me fait comprendre d'y aller et de faire attention. Pas au trafic, mais aux policiers.

3 mai 2011

Retour en arrière

En 1957, John Diefenbaker forme un gouvernement minoritaire. Les conservateurs
sont au pouvoir, mais pas tout à fait. En 1958, il revient au pouvoir avec une
de plus grandes majorités jamais vues à ce moment. Parmi les faits d'armes de ce
gouvernement, il annula le développement et la production du Avro CF-105 Arrow.
"Le Arrow était un avion de chasse technologiquement avancé pouvant atteindre
des vitesses supérieures Mach 2, construit par A.V. Roe Canada (Avro) à Malton,
en Ontario (à l'ouest de Toronto). 40000 emplois directs et indirects furent
perdus. Le Canada, de ce fait, qui avait toutes les cartes pour devenir leader
mondial en aéronautique, redevint dépendant dans ce domaine. Après avoir annulé
le projet, le gouvernement canadien acheta des missiles Bomarc et des
intercepteurs F-101 Voodoo, tous usagés, aux Américains, pour défendre le Canada
dans l'éventualité d'une attaque de bombardiers nucléaires soviétiques en
provenance du Nord." (tiré de Wikipedia)

Durant cette période, nous habitions à Sorel et mon père qui avait été
fonctionnaire ( maître de poste ) a quitté son emploi pour devenir courtier
d'assurances. Tout allait bien, mais avec les conservateurs au pouvoir, il
constatait que l'emploi à Sorel serait gravement touché: les chantiers maritimes
allaient commencer à péricliter et éventuellement fermer.

À cause de Diefenbaker, on a donc quitté Sorel pour venir nous établir à
Montréal.  Et notre vie ne fut jamais la même.

Aujourd'hui, 2 mai 2011, Harper devient premier ministre d'un gouvernement
conservateur majoritaire. J'ai 65 ans et j'ai peur. Pas une peur maladive mais
des craintes de me voir reculer en 1959 avec les décisions de ce gouvernement.
Sur le registre des armes à feu, sur l'environnement, sur la culture, sur le
financement de Radio-Canada.

Je crains pour la suite. Comment un Harper peut-il avoir une majorité en faisant
une campagne sans répondre aux questions des journalistes? Son lieutenant
québecois est Paradis. C'est tout dire et je crains.

Ma vie ne sera pas aussi "platte" dans les prochains moois, mais je m'en
passerais bien.

Vivement les prochaines élections, en octobre 2015. Il faut que je dorme d'ici
là.

30 mars 2011

Rome, la suite

Septembre 1999. Je travaille en Allemagne et je dois rejoindre mon groupe de cycliste à Rome pour 09:00 le matin. Le groupe arrive dans un aéroport secondaire et mon vol arrive de Berlin à l'aéroport principal, à 22:30, le vendredi soir.

Je n'ai aucune réservation et je m'informe pour une chambre auprès du guichet de l'aéroport. On me dit qu'il n'y a rien à moins de 100 km de Rome.

Je décide de prendre le train et de me rendre au centre de Rome. Il y aura sûrement un hôtel autour de la gare.

Hélas, il n'y a rien. Il fait chaud. Je suis déguisé en homme d'affaires, chemise, cravate et veston.  Denise ne veutpas coucher sur un banc de parc. Alors, je laisse Denise sur le parvis de la gare, avec les valises et mon veston. Je suis en nage. Je pars à la recherche d'une pension, d'un hôtel, d'un gîte, tout sauf un banc de parc.

À Rome, plusieurs hôtels se trouvent dans les édifices commerciaux, aux 2ème et 3ème étages, sinon plus haut.  J'en repère quelques uns, mais c'est complet partout et on ne peut m'indiquer d'autres endroits.

En marchant, je croise une rue et je vois une marquise illuminée et une limousine à l'entrée. Je m'approche. C'est un hôtel. J'entre.

Je demande au préposé, un jeune homme, s'il a une chambre. Il me toise, moi, sans baggages, en chemise mouillée de sueur. (Je me sens comme le gars dans une annonce d'American Express) Il me dit qu'il lui reste une chambre, une suite ( 450 $ la nuit ). Sans la voir, je lui dis que je la prends. Je dépose ma carte Visa Platine pour la payer et lui dit que je reviens dans 15 minutes avec femme et baggages. Ce que je fais.

À mon retour, il est passé minuit et c'est un autre préposé, un vieux monsieur. Je lui dis que j'ai une chambre et il ne veut pas me croire ( on n'héberge pas de clochards ici ). Heureusement, le jeune préposé était dans le bureau, en train de revêtir son habit de moto. Il l'informe que tout est correct et que j'ai une chambre, pardon une "suite".

On se dirige vers la "suite".  C'est une belle petite chambre. Il y a 40 cm tout autour du lit, une belle salle de bain avec télé-couleur et téléphone. Très correct pour dormir. Mais pas très grand. Il y a quand même des chocolats sur l'oreiller.

Je décide de prendre une douche. Il fait très sombre dans la douche et je veux allumer un peu plus. Il y a une corde qui pend du plafond. Je tire pour allumer la lumière. Rien ne se passe, sauf dans ma tête. J'ai actionné l'alarme. J'avise Denise que le téléphone va sonner. Quelques secondes plus tard, le téléphone sonne. On répond à l'alarme. Je m'explique. J'ai ri, pas eux.

Le lendemain, on se lève et on va au petit déjeuner, quand même compris avec la "suite". On nous propose toutes les spécialités italiennes, délicieuses. Et le café. Au lait. Excellent.

On quitte pour l'aéroport. Je demande comment m'y rendre en métro. Personne ne peut me renseigner. Cet hôtel ne fait pas métro, seulement taxi ou limousine.

On trouve le métro, on se rend à une station et on y prend un bus qui nous amène à l'aéroport. On ne trouve pas notre rendez-vous car ils se sont fait voler le camion. Mais ça, ce sera une autre suite de l'histoire.

28 mars 2011

Carlo, le chien de ma tante Irène

Fin des années 40. J'ai entre 4 et 6 ans. On habite à 3 maisons de  la maison de mon grand-père. Ma tante y habite avec sa famille pour prendre soin de sa mère.

Ma tante possède un chien. Un croisement entre un collie et quelques autres races. C'était un chien très intelligent, du moins pour l'enfant que j'étais.

Dans la maison, sur les planchers, il y a des carpettes et des tapis. Pour simplifier le ménage, le chien n'a pas le droit de passer sur les tapis. Il doit toujours marcher sur le parquet de bois. Si, dans une pièce, le tapis couvre tout le plancher, le chien n'y entre pas. Je ne l'ai jamais vu marcher ailleurs que sur le bois ou sur le linoléum de la cuisine. Il était bien dressé.

À quelques coins de rue de la maison, il y a le "dépanneur". À ce moment, le mot n'existait pas encore. C'était une petite épicerie de quartier qui vendait de tout, les journaux, les bonbons "à la cenne", les conserves, le pain, etc. Un vrai dépanneur.

Lorsque ma tante avait besoin de quelques chose, le journal, 2 tomates ou une salade, elle téléphonait et envoyait le chien.

Le chien, Carlo, connaissait la routine. Ma tante lui disait: "Va chez Chevalier" et le chien s'y rendait. Les produits étaient mis dans un sac en papier brun et on lui mettait dans la gueule. Il revenait à la maison avec les courses.

Hélas, il ne savait pas se servir de la carte de guichet ou de son NIP. Ça n'avait pas encore été inventé. Alors, on "marquait" et ma tante passait payer une fois la semaine. Dans le temps, on n'était pas un numéro. On était quelqu'un, ... avec un chien.

14 mars 2011

Le Belge de Pékin

Début juin 2004, je suis à Pékin pour une deuxième fois. On doit y passer une semaine, après avoir passé une semaine dans une petite ville de province ( un peu moins de 4 millions d'habitants).

Nous y sommes pour l'adoption d'un enfant. Durant le processus, on doit visiter les sites "standards" pour comprendre la Chine: la Cité Interdie, le Palais d'été, La Grande Muraille, Le Temple ..., Le Jardin ..., etc.

Évidemment, on nous amène dans des restaurants chinois ou nous mangeons toutes les spécialités. Très bon pour un amateur comme moi. Mais c'est toujours dans de grands restaurants très éclairés et très bondés et animés. Il est bon de décrocher à l'occasion.

Un jour, en autobus, la guide nous indique une série de magasins et elle nous indique un restaurant européen.  Le soir même on en profite pour décrocher de la Chine et revenir "à la civilisation ;-))". On a résisté au McDo et au PFK de Pékin. Mais un resto avec de la nourriture que l'on connait, ça nous plaisait beaucoup.

On s'y rend donc et, surprise, l'hotesse chinoise nous reçoit en nous parlant une excellent français avec un accent franco-belge. Elle est demeuré une dizaine d'années à Bruxelles. Le menu propose différents plats d'influence belge. J'ai pris les steak frites qui était excellent. Accompagné de vin français, assez rare en Chine.

Évidemment, le prix était européen et non chinois. Mais ce resto en vaut la peine. 

Si vous passez par Pékin, il se nomme Morel ( du nom de la bière Belge du même nom et disponible sur place ). Il est situé face au Stade des Travailleurs ( Worker's Gymnasium ), dans le Nord-Est de la ville, à distance de marche de notre Hotel, le Swissotel.  Et tout à coté, il y a un grand mgasin pour touristes où vous pouvez acheter le grandes marques ....  du moins leur copie. Et la valise qu'il vous faudra pour ramener vos achats.

22 févr. 2011

Québec - Brossard à 140

1984.

J'habite Brossard et j'ai un contrat à Québec.  Je passe mes semaines dans un appartement à Québec et je reviens à Brossard les fins de semaine. Quelques fois un aller-retour en semaine.

D'ailleurs, au cours de l'été, ma famille est venue habiter à Quebec, Ste-Foy pour être plus précis. Mais comme on n'était pas de vrais résidents, il n'était pas possible pour mon fils de jouer au soccer à Ste-Foy.  Alors, il était inscrit à Brossard.

Il jouait deux parties par semaine. Si les parties étaient deux jours consécutifs, Denise se rendait à Brossard pour les deux jours et revenait apès la deuxième partie.

Quand les jours n'étaient pas consécutifs, on partait vers 16 heures, la partie était jouée et on revenait en soirée. Deux fois dans la semaine. On apprend la 20 par coeur.

À l'automne, je passe la semaine à Québec et je dois revenir pour souper le vendredi. Je pense quitter en début d'après-midi pour être à la maison au retour des enfants de l'école.

Mais, le sous-ministre convoque une réunion à laquelle je dois assister. Et la réunin s'éternise. Je quitte à 17:10.  Le cellulaire n'existe pas et je téléphone avant de partir. Je demande à Denise de m'attendre pour le souper. Elle n'en croit rien. Je pars immédiatement.

Sur la 20, dès que j'ai passé le pont Laporte, je m'installe à gauche et je file.  J'ai alors une Camry 1983. Il ne montre qu'un maximum de 140 km/hre. L'aiguille y a été collée pratiquement durant tout le parcours. Pourtant, le compte-tours fluctuait souvent.

Habitué de cette route, je connaissais les deux pièges à radar et je les ai passé derrière un petit lapin ( Rabbit ), trop heureux d'en montrer à une Camry.

Je suis entré à la maison vers 18:35. Le souper était encore chaud et tous m'attendaient, plus tard.

Dans ce temps, j'étais jeune et fou. Je suis maintenant, vieux,  et toujours fou.

28 janv. 2011

Kung Fu raté à Saïgon

Vietnam, octobre 2005.

Le Vietnam est un beau pays, peuplé de gens charmants, du moins pour la majorité d'entre eux.

Au Vietnam, il y a des classes sociales. Ça commence par le chien, la femme, l'homme, le vélo, la moto, la voiture, le bus et enfin le camion. Évidemment, sous chaque catégorie, la dimension forme une sous hierarchie.

La moto ou mobylette est présente partout, en très grand nombre. La plupart on des mirroirs, mais je crois qu'ils ne sont utilisés que pour y accrocher le casque à l'arrêt, ou pur vérifier la coiffure de la fille assise en arrière.

Aussi, pour indiquer à la moto ( ou à la voiture ) en avant de soi que nous sommes là ( ils ne regardent pas dans leurs rétroviseurs ), on klaxonne. Et tout le monde le fait.

On dirait que le klaxon est branché directement sur le moteur et que dès que celui-çi fonctionne, le klaxon se met en route.

C'est une cacophonie incessante et abrutissante. Si vous allez au Vietnam, apportez des bouchons d'oreille. Vous m'en remercierez.

Dans les villes, pour traverser une rue, il ne faut pas attendre l'apaisement du trafic car on pourrait attendre quelques heures. On fait comme les piétons Vietnamiens: on se lance à travers la rue, d'un pas sûr et constant, en regardant droit devant, sans doute pour ne pas voir le danger !!!  Toutes les motos et voitures vont anticiper votre trajectoire et vont passer à coté de vous, sans vous toucher.  Ce sera proche quelques fois, mais sans cantact.

Ce même rapprochement par une voiture peut être intimidant quand il est fait dans une zone hors trafic.

À Saïgon ( Ho Chi Min Ville ), on est en début de soirée, dans un quartier où le trafic est presqu'inexistant. On a un grand bulevard ;a traverser et il n'y a rien en vue. On s'egage et je sens une voiture venant de l'arrière.

Je regarde et je vois que la voiture va me frôler, d'un peu trop près à mon goût. C'est ce qui arrive et elle passe à quelques pouces de mes jambes. C'est évidemment pour me faire peur car sa vitesse n'est pas très rapide. Le conducteur veut sûrement marquer son territoire. Les chats et les chiens pissent, le conducteurs frôlent.

Je réagis assez vite et je donne un coup de poing sur la malle arrière de la voiture. Ça a suffit pour faire réagir le conducteur. Il freine et sort de on véhicule et examine "les dommages" inexistants. Tout en continuant ma traversée de la rue je lui explique, en anglais langue universelle, qu'il n'avait pas à me frôler de la sorte.

Il semble s'énerver avec des mots, mais il est beaucoup plus petit que moi. Denise pense que je vais en mager toute une, croyant qu'il était adepte de Kung Fu. Elle mentionne le mot "police", qui semble être un calmant universel. Je propose à mon "nouvel ami" que je peux attendre la police avec lui et qu'on fera un constat.

Je ne sais pas s'il comprenat l'anglais, mais le mot police et ma contenance l'on fait remonter dans son véhicule, piteux, la "queue" entre les jambes.

Et j'ai poursuivi la traversée du boulevard.

Le secret du Dr P.

1969. Étudiant à Polytechnique, j'ai un cours en physique du magnétisme avec le Dr P.L.

On a des expériences de laboratoire à réaliser. Elles sont très complexes et demandent une rigeur exemplaire pour faire le montage.  Notre équipe s'y applique du mieux qu'elle le peut et après ^plusieurs semaines, rien. Rien ne fonctionne comme il devrait et on n'arrive à rien.

On se remet à l'ouvrage, on se pointe au labo la fin de semaine et on reprend tout. Rien n'y fait, ça ne fonctionne pas.

Comme je connais le Dr P. depuis quelques années ( il avait été un de mes premiers profs de physique à mon arrivée à Poly ), je savais qu'il avait une certain sens de l'humour.

Je me rends à son bureau et je lui explique ma théorie. L'expérience qu'il entend nous faire réaliser est impossible car le sujet est un grand canular. Les initiés doivent traiter de cette théorie farfelue de le meilleure façon possible lorsqu'ils publient et on leur accorde des notes sur la crédibilité de leur effort. Mais le tout est un grand canular supporté par les spécialistes de la matière.

Il m'a regardé et fixé dans les yeux. Puis, il a porté son index à sa bouche et il a dit: "Chut, n'en parle surtout pas".

Au cours de la semaine, il est venu nous visiter au labo, a fait quelques réglages et nous a montré que tout fonctionnait. 

Et on a eu de bonnes notes pour ce travail de laboratoire.

20 janv. 2011

Petite virée en Espagne

Automne 1994.  Je dois me rendre en Allemagne pour mon travail. Un de mes clients espagnol m'annonce qu'il ne pourra venir m'y rencontrer mais m'invite à aller le visiter avant de me rendre à la foire allemande. Je ne suis jamais allé en Espagne et je décide d'y aller et j'y amène Denise. On passera une semaine en Espagne avant d'aller passer une semaine à Berlin.

On arrive à Madrid et mon client m'y attend à l'aéroport. Il nous amène dans sa maison en proche banlieu, sur les collines.

C'est en fait une superbe maison moderne, dans une "gated community" comme on en voit aux États-Unis. N'entre pas qui veut dans le quartier. Il y a une guérite et des gardiens.

La maison est batie en bois "du Canada" et elle est en flanc de montagne. Au loin, on voit Madrid. Mon hôte et son épouse travaillent tous deux et ne pourront s'occuper de nous qu'en soirée.  Alors, on est libre toute la journée, mais sans voiture.

On apprend comment se rendre au bus et aller à Madrid. On revient en fin d'après-midi. Selon la coutume espagnole, on se rend en ville après 21:00 car c'est à ce moment que la vie commence lentement. Le pic est à 1 heure du matin.

Ça commence par les bars à tapas, puis des marches dans la ville, ensuite, une bouffe dans un resto. Assez léger quand même car on semble manger tout le temps. Avant le retour, c'est les "churros", sorte de beignet frit que l'on prend avec un chocolat chaud: excellent!!

Le samedi, ils recoivent des amis. Nous étions en vacances et on était habillé en conséquence, idéal pour les 35 degrés. Mais les invités étaient des hauts fonctionnaires en complet cravate. On a eu l'air un peu fou, mais ils ont mis le tout sur nos origines assez américaines et "sans classe". Après quelques bouteilles de vin, les cravates se sont dénouées.

Pour la semaine suivante, on nous a suggéré de louer une voiture et de se rendre au sud. On avait 3 jours et on en a profité. C'était court, mais cela en a valu la peine: Tolède, Cordoba et Grenade. Je me souviens encore des odeurs de l'Alhambra de Grenade.

On est revenu à la maison mais nos hôtes avaient du quitter pour quelques jours, appelés par un contrat. Notre dernier soir, ne sachant pas vraiment aprler espagnol dans cette banlieue, on est aller manger dans un restaurant chinois, à peu près vide. Je ne parle pas chinois, mais j'ai pu pointer sur des plats qui m'intéressaient. C'était très bon. Manger chinis en espagne, il n'y a rien de comparable.

Le lendemain, on a pris un taxi et on s'est rendu à Berlin. Et mon allemeand n'est pas meilleur que mon espagnol. Mais la bière est si bonne.

6 janv. 2011

Salut Jacques

Mercredi, 5 janvier 2011.  Je suis chez l'agent de voyage en train de m'acheter des vacances. Je reçois un appel.  Un copain de longue date est décédé dans la nuit. Le soir de son anniversaire. 56 ans.

Que de souvenirs tout d'un coup.  On se connait depuis 1977. On a travaillé à coté, ensemble, à distance, en pensée.  Quand j'ai un problème technique "insoluble", il y songe un peu et me trouve une solution.

Je me souviens avoir eu des discussions sur la micro-informatique avec lui. Spécialiste des grands ordinateurs, je lui dis ce que j'ai fait avec des micro-ordinateurs. Un jour, on travaille ensemble sur un projet et il me dit qu'il va se construire un micro-ordinateur. Il a acheté toutes les pièces.

Le lendemain ou la semaine suivante, alors qu'il ne l'a pas encore complété, IBM lance son PC. On est en 1981. Jacques laisse tout et va acheter son IBM-PC. Sa vie ne sera plus pareille. Il devient le super spécialiste de la bête.

On se voyait régulièrement trois à quatre fois par année.  Par affaires et par amitié. Mais, depuis le départ de Denise, on ne s'est plus vus. Le 4 janvier, j'ai eu une pensée pour lui, le jour de son anniversaire. Et le lendemain, j'apprends son décès.

Sn départ me fait penser une fois de plus que notre vie nous est prêtée ( par qui ??? ) et qu'elle se terminera à un mauvais moment, du moins pour les autres. Alors profitons de chaque instant car on ne sait pas quand on frappera le mur.

Maudite vie platte !!!

P.S.  Mireille et Sophie, je vous offre toutes mes sympathies.