3 juil. 2010

Je n'ai pas vu Expo 67, j'y ai travaillé.

Comme je l'ai dit dans un autre billet, lors de l'Expo 67 j'ai travaillé au Labyrinthe. J'y ai travaillé dans le sens d'accomplir ce qui nous était demandé. Mais on s'y est beaucoup amusé.

D'abord, avec l'administration totalement désorganisée. Quand on travaillait dehors, nous étions des animateurs de foule. On organisait les gens dans la file, leur répétant sans cesse que si quelqu'un s'y introduisait, ça pouvait vouloir dire 20 minutes d'attente supplémentaire ou, dans le pire des cas, l'impossibilité d'entrer voir le spectacle avant la fermeture. Disons que le monde devenait vigilant.


À l'occasion, on a même fait marcher la file autour du pavillon pour les faire bouger un peu, l'attente étant d plus de 6 heures.  On les a fait chanter ( Alouette, à la fois en français et en anglais ).  On peut faire beaucoup de choses avec une foule captive.

À l'extérieur, on gérait l'arrivée des VIP par la porte principale. Les Russes arrivant dans leurs grosses voitures noires. Ils étaient parfois 10 ou douze entassés dans la voiture. Et les "journalistes" essayant de faire entrer leur famille élargie ( 10 cousins, amis, etc. ). Là on s'amusait à les empêcher d'entrer.

Quand on travaillait à l'intérieur, rarement dans mon cas, les spectacles suivaient un protocole strict, qui recommençait à toutes les 20 minutes. Première représentation à 10:00 le matin et dernière à 22:00 le soir.

On accompagnait un groupe du début à la fin, à travers différentes salles. Ensuite, après une pause, parfois le lunch, on reprenait.  Comme on ne pouvait quitter en milieu de représentation, une journée de travail pouvait n'être que 3 représentation, une autre 5. On a alors négocié.

Nous avons demandé, que peu importe le nombre de représentation, on devait être payé pour 8 heures. On a gagné. Il devenait alors possible de travailler du matin 10:00 ( en fait, le travail commençait à 09:00 ) et travailler deux quarts de travail, terminer à 22:30 et être payé pour 16 heures.

Sans compter la prime 1.5 ou 2 fois pour les congés. Ce fut un été payant.

J'étais un des seuls étudiants mariés dans le groupe. Et tout le monde aimait Denise. Certains qui venaient de l'extérieur de Montréal vivaient en chambre pour l'été. Ils ont convaincus Denise de faire plus de lunch pour eux. Le matin j'arrivais avec 3 ou 4 sacs de lunch pour les amis.

Denise travaillait comme infirmière et elle avait congé certains jours où je n'en avais pas.  Alors elle venait à l'Expo et elle a tout visité sans attendre. Elle coupait les files, allait comme VIP et si on insistait, elle donnait une passe permettant d'entrer au Labyrinthe sans attendre. C'était de l'or car au Labyrinthe, il fallait attendre de 4 à 10 heures pour entrer. Elle a pu tout voir, sans jamais attendre.

Quant à moi, je n'ai vu que les principales attractions, pavillon russe, Lanterna Magika, le pavillon Bell avec cinéma circulaire, le mini-rail, etc.

Et quelques fois, nous avons participé à quelques "partys" à Habitat 67. Les copains qui y travaillaient organisaient occasionnellement des rencontres non-officielles dans une unité libre. Beaux "partys" bien arrosés. Et, le père d'une amie avait loué une unité pour ses clients. Quand c'était libre, on y allait. Il n'y avait pas de Twitter dans le temps. Mais le bouche à oreille fonctionnait très bien.

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