4 juil. 2010

Quand la vie s'arrête

Nicole est décédée le 23 juin dernier, dans le crash d'un avion à Québec. Elle laisse un mari et trois enfants. Je l'avais rencontré une seule fois, mais je connais son frère et la soeur de son mari. Le monde est petit.

Et sa mort dans un crash d'avion m'a ramené le souvenir de la fois où je l'ai moi-même frôlé dans des circonstances similaires.

Avant de raconter, j'offre toutes mes sympathies à l'entourage de Nicole qui eux continuent à vivre, sans sa présence. Elle n'est pas hors de votre pensée, seulement hors de votre vue. Elle n'est pas loin, juste de l'autre coté du chemin ( Inspiré de Charles Péguy ).

Le jeudi 29 mars 1979, j'habite Brossard mais j'ai un contrat à Québec. Tous les jeudis, je joue dans un ensemble de la flûte à bec ( ténor ) à 20:00. Normalement, je reviens en train et j'arrive à la gare de St-Lambert vers 19:40, juste à temps pour me rendre à la réunion.

Mais ce jour là, le sous-ministre décide de tenir une réunion spéciale sur un nouveau projet de loi. Et je risque de manquer mon train, donc ma session de musique. Avec le travail que je fais, cette soupape m'est nécessaire pour décrocher.

Je dis au sous-ministre que s'il me garde trop tard, je retourne en avion, à ses frais, pour arriver à temps à mon rendez-vous. Sa secrétaire vérifie, il reste de la place et si je pars trop tard, elle va compléter la réservation.

Finalement, tout se déroule promptement et on me conduit au départ du train à Ste-Foy, quelques minutes avant le départ du train.

En descendant du train, dans la voiture, j'entends parler du crash du F27 de Quebecair. Il y a des survivants.

Et je réalise que c'était l'avion que j'aurais pu prendre. Je suis arrivé à temps à notre rencontre musicale. Mais j'étais trop nerveux pour jouer une seule note. J'étais dans un état second. J'aurais pu y être. Aurais-je été un des survivants?

Depuis, j'ai repris l'avion à maintes reprises. Je me dis que ce sont les avions que je ne prends pas qui ont des problèmes. Jamais les miens !!!

Encore une fois, bon voyage Nicole. Peut-être que dans votre monde parallèle, Denise et toi allez vous revoir.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire