13 juil. 2010

Mes emplois d'été

Je suis maintenant à l'âge de la retraite. Avant d'occuper un emploi permanent,
j'ai eu plusieurs emplois d'été ou "de temps libre".

Le premier dont je me souvienne n'était pas rémunéré mais je m'en souviens encore. J'avais 3 ou 4 ans. Mon grand-père est maître de poste à Sorel et mon père y travaille aussi. Lorsque ma mère va faire des courses, elle me laisse au bureau de poste et toutes les employées prennent soin de moi. On me donne un marteau-tampon et j'oblitère les timbres. Un premier travail.

À 6 ou 7 ans, les vendredis et samedis je me rends au marché avec ma voiturette et pour quelques sous je rapporte les sacs pour ceux qui le veulent. Plus tard, l'épicerie du coin me demande de faire les livraisons de dépannage. Jamais chez ma tante car elle envoie son chien "Carlo" chercher le sac ou le journal dans sa gueule. Maudit "scab".

Un ou deux étés, j'ai fait les foins pour notre voisin fermier à St-Antoine-sur-Richelieu. Encore là, on n'était pas payé, mais on pouvait conduire le tracteur.

Mon premier travail payant a été à l'été 1959. Je passais l'été à St-Antoine et le propriétaire du chalet travaillait pour le ministère de la voirie. Il engageait des étudiants pour peindre les poteaux blancs le long de la route. Il m'a engagé.

Comme j'étais pistonné, j'ai eu le meilleur travail, nettoyer après ceux qui décapaient et avant ceux qui peinturaient. 75 cents l'heure, travail de 8 heures mais payé pour 12 heures pour tenir compte du déplacement pour se rendre et revenir. Et mon patron m'amenait avec sa voiture de fonction.

Après une semaine, on m'augmente à 80 cents de l'heure et je deviens cantonnier. On pave la route devant mon chalet et je dois signer les bons de livraison des camions qui apportent le matériel. 5 camions à l'heure. Beaucoup de temps pour lire et pour me baigner dans la rivière.

Je me souviens qu'avec l'argent gagné par ce travail, je me suis acheté un appareil-photo 35 mm et un projecteur pour diapositives.

J'ai été l'espace d'une demi-journée, emballeur dans une épicerie. Ça n'était vraiment pas pour moi, même aujourd'hui.

Durant deux ou trois étés, je demeurais à Outremont et je travaillais pour la Ville: coupe de gazon, lavage des voitures de police, pose de tourbe, journalier sur les travaux de voirie.

Un autre été, au coin de Rosemont et Pie-IX, j'ai été moniteur de trampoline. ( oui, moi !!! )

Avec mon frère à Ste-Agathe, j'ai été laitier. La plupart de nos clients étaient les Juifs du Lac à la Truite et on ne passait jamais le samedi.

J'ai appris à manipuler les caisses de lait en les faisant glisser. Ce qui fut très pratique l'année suivante quand je me suis retrouvé livreur de Canada Dry à Montréal.

Avant les "liqueurs", le même été, j'ai été livreur de pain POM. Mais le départ à 04:00 le matin et le retour vers 18:00 le soir m'ont fait changer de carrière après deux semaines.

J'ai été musicien dans un hôtel de St-Donat. Tout un été, 6 soirs par semaine. Je jouais de la contrebasse dans un quatuor. On a eu beaucoup de "fun".

J'ai eu des étés très spécialisés: pose d'équipement de gymnase, idéal pour un étudiant car on finit de bâtir les écoles pendant l'été. Aussi, pose de tableaux, principalement en ardoise, dans les écoles. Encore un vrai travail d'été  très spécialisé.

J'ai travaillé quelques étés dans une fabrique de fenêtres industrielles en aluminium. Les mêmes ont été  installées quelques années avant au Reine-Elizabeth et à l'hôpital Ste-Justine.

J'ai fait de l'arpentage à Laval. J'ai travaillé comme placier au Labyrinthe à Expo67.

En 1969, j'ai été présentateur dans les foires commerciales ou agricoles autour du Québec pour Énergie Atomique du Canada. On présentait Gentilly 1.

En 1970, j'ai eu un travail d'été chez SMA, en informatique, pour confectionner les horaires d'étudiants dans les polyvalentes. Ce travail est ensuite devenu permanent pendant ma dernière année d'université et je l'ai poursuivi quelques années par la suite.

Il y en a sûrement d'autres que j'oublie. J'ai toujours aimé travailler dans différents domaines et l'argent servait à payer le cours classique, et ensuite, le frais afférents de Polytechnique. L'éducation, ce n'était pas plus gratuit dans le temps qu'aujourd'hui.

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