7 juin 2010

Le petit voisin qui jouait avec le cheval.

Avant l'âge de douze ans, on habitait à Sorel. À cette époque, dans les années 50, le laitier et le boulanger livraient leurs produits à la maison, chaque jour.

Je me souviens encore des pintes de lait, en verre. Le lait à ce moment était non-homogénéisé, la crème séparée du lait. La crème flotte au dessus du lait. ( homgénéisé : mot qu'on a appris en lisant les bouteilles quand c'est apparu).

En hiver, le lait était laissé sur le bord de la porte et le contenu gelait. La crème, au dessus du contenu, ressortait de la bouteille. Un vrai délice glacé. Et c'était très écologique, le bouteilles étaient retournées, lavées et réutilisées. Et les chats avaient leur ration de lait quotidienne, se pourlèchant les babines de cette bonne crème.

Tant le laitier que le boulanger faisaient la livraison avec des voitures tirées par un cheval. Le cheval connaissait la route par coeur et je les soupçonne même de savoir détecter les cartons mis à la fenêtre pour indiquer au préposé que nous avions besoin de pain ou de lait. Ainsi, le laitier pouvait être malade un jour et se faire remplacer et la route se faisait toute seule, guidée par le cheval.

Un jour, un nouveau voisin s'amène et son fils, à peu près mon âge, est assez turbulent et il cherche toujours à se démarquer des autres et il aime faire "du trouble". Ce "gentil" garçon a décidé un jour de s'en prendre au cheval du laitier. Il s'en approchait par en arrière, lui faisant des surprises, lui donnant des coups sur les flances, etc.

Un jour, le cheval en a eu assez et, avec ses dents, il l'a saisi au collet et l'a expédié dans les airs. Il est retombé plusieurs pieds plus loin, avec quelques ecchymoses.

À partir de ce jour, il ne s'est plus jamais approché d'un cheval.

2 commentaires:

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  2. Non mais t'as vraiment connu la livraison faite à cheval...wow t'es vraiment vieux..:)

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